Le mal-être du tennis français, à quelques semaines de Roland-Garros
À trois semaines de Roland-Garros, le tennis français ne tient pas la forme.
- Publié le 04-05-2018 à 06h55
- Mis à jour le 04-05-2018 à 07h48
À trois semaines de Roland-Garros, le tennis français ne tient pas la forme. La dernière victoire française dans le tournoi masculin de Roland-Garros remonte à 1983 et au sacre historique de Yannick Noah. Et, sauf miracle, ce n’est pas cette année que la Marseillaise retentira à nouveau sur le court Philippe Chatrier.
À trois semaines de l’ouverture du tournoi parisien, l’inquiétude règne, en effet, dans le camp tricolore. Récemment opéré du ménisque, Jo-Wilfried Tsonga a d’ores et déjà renoncé aux Masters 1 000 de Madrid et de Rome. Et, de son propre aveu, il n’est pas sûr d’être rétabli pour le rendez-vous de la porte d’Auteuil. "Honnêtement, je ne sais pas quand je vais revenir", a-t-il confié, un zeste de dépit dans la voix, conscient qu’il sera peut-être obligé de zapper la saison sur terre battue.
Après un bon début d’année, Lucas Pouille traverse lui aussi une période de galère. Le Nordiste, battu dès son entrée en lice à Monte-Carlo et Budapest, n’a plus remporté un match sur le circuit ATP depuis début mars et pourrait sortir prochainement du Top 20 mondial. Ce n’est pas idéal pour la confiance.
De retour sur le circuit après deux mois de repos forcé (douleurs répétées au dos), Gaël Monfils n’a pas davantage rassuré à Munich où il est tombé d’entrée face à Mirza Basic. En vérité, voilà plus d’un an que la Monf collectionne les déceptions. Son dernier sacre remonte au tournoi d’Estbourne en juin 2017. Une éternité ! Au sommet de sa forme, Monfils a pourtant les armes pour forcer les portes d’un grand exploit en Grand Chelem. Y compris sur terre battue. Mais, là, il manque clairement de confiance. "Je dois absolument gagner des matches pour inverser la dynamique. Je n’ai plus de douleurs, c’est déjà ça", confie le protégé de Mika Tillström. De là à être à 100 % à Roland-Garros, il y a évidemment de la marge.
À la réflexion, c’est peut-être Richard Gasquet qui est le plus en forme. Le Biterrois a atteint les quarts de finale à Monte-Carlo en affichant de bonnes intentions. Mais, parallèlement, on connaît ses limites dans les moments importants. D’ailleurs, il n’a plus battu un membre du Top 5 mondial depuis sa victoire face à Stan Wawrinka à Wimbledon en 2015.
Bref, voilà le tennis français, tout auréolé de son titre en Coupe Davis, dans ses petits souliers. Il reste à Caroline Garcia et Kristina Mladenovic à sortir le grand jeu dans le tableau féminin. Mais c’est une autre histoire.